Guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, est-ce la fin de Huawei ?

Bien que le géant des télécoms chinois soit dans la tourmente après les mesures restrictives prises par Washington au sujet de la 5G puis de l’impossibilité de commercialiser avec les entreprises américaines, Huawei a plus d’un tour dans son sac…

Une guerre commerciale vicieuse avec Huawei dans son collimateur 

Accusé d’espionnage industriel, de vol de propriété intellectuelle, de fraude et de tentative de collecte illégale des données en Europe et aux États-Unis via la future implantation de ses équipements 5G, Huawei s’est retrouvé au cœur du conflit commercial opposant Américains et Chinois. Comprendre toute l’actualité du smartphone, c’est immédiatement se rendre compte que Donald Trump n’est pas près de reculer sur ses positions.

A lire également : Décoration : comment aménager une chambre pour le gaming

Cette guerre trouve son origine dans la décision prise par le président américain Donald Trump d’augmenter les taxes douanières sur plusieurs produits chinois, pour dit-il, contrer la concurrence qu’il juge déloyale de la part de Pékin. 

Pour se défendre, le président américain explique vouloir rééquilibrer la balance commerciale entre les deux pays, mais dans les faits, Donald Trump veut donner plus de visibilité aux produits américains. Derrière une série de décisions jugées infondées par Pékin, Washington cherche plutôt à freiner l’expansion chinoise et s’attaque entre autres à Huawei, fleuron technologique du pays.

A lire également : L'impact des deepfakes sur la mémoire

Le paria des télécoms qui fait peur aux Américains 

Banni du sol américain pour la vente de ses smartphones, le constructeur Huawei s’est ensuite vu interdire la commercialisation de ses équipements de télécommunication. Et pour porter un grand coup, les États-Unis ont invité d’autres pays à les suivre dans cette démarche. Ainsi, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore la Grande-Bretagne ont interdit à Huawei de se positionner sur le marché de la 5G.

Mais les États-Unis sont encore allés plus loin en décrétant qu’aucune entreprise américaine ne pouvait commercialiser avec le chinois. Ainsi, Google, Netflix, Facebook, Instagram, Intel, etc., ne peuvent plus entretenir des liens commerciaux avec le constructeur chinois.

Huawei, en phase de contourner les Américains ?

Mais à défaut de pouvoir utiliser le Play Store et les autres services de Google (Maps, YouTube, Gmail, etc.), Huawei a mis sur orbite sa propre boutique d’applications AppGallery. Par ailleurs, le développement de son propre moteur de recherche pour remplacer Google Search est en cours. Dans la foulée, le Chinois souhaite se départir d’Android en développant son propre système d’exploitation, Harmony OS. En somme, le géant chinois mise sur l’indépendance pour continuer d’exister. 

Huawei n’est pas mort (encore), même si l’entreprise a essuyé une grosse dégringolade sur ses ventes (-7,1% sur le dernier trimestre 2019). De nombreux pays, dont les Européens, ne lui ont pas fermé les portes en matière de 5G. 

Par ailleurs, le groupe peut toujours vendre en Europe, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. Rien n’est encore perdu pour le chinois, d’autant plus que les deux pays sont en pleine négociation. Mais malgré les sanctions américaines, Huawei a annoncé la construction d’une usine d’équipements en France pour un coût de 200 millions d’euros. 

à voir aussi